La Philosophie de la Liberté
Rudolf Steiner, George Ducommun (Traducteur)
Trouver ce livre chez buch7.de | eurobuch.com | buchhandel.de | books.google.com ASIN=2881890431, Category: Philosophy, Language: F, cover: HC, pages: 290, year: 1983(1894,1918).
Voir aussi l'examen par IBS d'une autre édition française de la PdlL.
Examen du livre © (2005) by interesting-books-selector.com:
- "Un pouvoir secret et merveilleux nous habite, celui de se retirer au plus profond de nous, à partir de ce qui survient de l'extérieur et en inversant le cours du temps, pour parvenir à notre soi dépouillé, et là, dans la forme de l'immutabilité, de contempler l'éternité en nous."
Des réflexions sur cette phrase de Schelling ont apporté une révélation pour Steiner en 1881 et deux ans avant la publication de "La Philosophie de la Liberté" (PdlL) il arrive à la conclusion:
"À la place de Dieu, l'homme libre!"
"[PdlL] renferme déjà tout ce qui peut mener à la connaissance du soi humain et de l'humain universel."
-- "Lettre d'un hérétique"
(Pour une redécouverte de Rudolf Steiner à ses débuts) de Félix Hau, - une description compacte
de son œuvre principale, la PdlL.
Examen de la présentation du traducteur de la PdlL:
J'ai trouvé des contradictions suivantes dans la présentation du traducteur George Ducommun (GD):
- GD écrit que Steiner était idéaliste allemand mais son œuvre est nettement réaliste. Mais Steiner est né en Hongrie qui appartenait à l'empire Autriche à cette époque par des parents demeurant en Basse Autriche. Aussi comment peut-on parler de l'idéalisme et du réalisme en même temps? Les deux notions ne sont pas compatibles. Alors son œuvre est soit idéaliste ou nettement réaliste, mais elle ne peut pas être les deux en même temps.
- GD critique que l'organisation de cette œuvre de Steiner, - citation "Sa structure peu orthodoxe est plutôt déconcertante." Steiner disait qu'on doit "lire la [PdlL] autrement qu'on lit les autres livres." Sa structure est particulière parce que Steiner doit d'abord détruire la conviction solide d'une vision dualiste du monde (c.a.d.: Moi, je suis ici - le monde là-bas, à l'extérieur) avant qu'il construise la fondation d'un plaidoyer pour un homme individuel qui par ailleurs reconnaît que le monde perçu par les sens est si réel que le monde des idées.
- GD écrit "Notre époque préfère la pensée liée à l'existence
et aux valeurs humaines, la pensée engagée."
Plusieurs questions apparaissent: Est-ce que c'est GD qui croit cela?
De quelle époque parle-t-il? (GD a écrit sa présentation apres 1962 - l'année plus récente de référence de sa présentation
et avant 1983, l'année de sa parution.)
Et pourquoi parle-t-il d'une époque? Et est-ce qu'il croit que c'est l'époque qui pense?
La pensée d'une époque se manifeste par les pensées de ses individus.
Est-ce qu'il parle de la majorité des pensées des individus?
Si oui, est-ce que la majorité est utile pour déterminer la vérité?
Steiner explique dans son œuvre pourquoi un homme de libre esprit
n'accepte aucune autorité - et cela exclut automatiquement l'autorité de la démocratie -
Un homme ne peut pas être libre et pas libre en même temps!¹
"Liée à l'existence"? Quelle liaison? Quelle existence? Existence matérielle? Mais Steiner explique dans le second chapitre de cette œuvre (page 34) que - citation:- "Le matérialisme ne pourra jamais fournir une explication satisfaisante du monde."
"Valeurs humaines"? Quelle humanité? Basées sur quelle morale? Steiner demontre dans son œuvre la seule source de la morale. Il me semble, qu'il est bien possible que si quelqu'un parle de valeur humaine en Europe [francophone], il pense au socialisme². Je soupçonne que c'est le cas, parce que GD ajoute "la pensée engagée". En fait, qu'est-ce que c'est qu'une pensée engagée? S'engager à quoi? Peut-être faudrait-il penser à nos camarades - comme les communistes s'appellent entre eux?
- La citation de Bergmann que GD a mis dans sa présentation me semble étrange, parce que, je me demande qui connaît Prof. Bergmann (de l'Université de Jérusalem - GD ne lui a même pas donne un prénom) et pourquoi est-il qualifié pour juger la raison de la conspiration de silence des philosophes envers "La Philosophie de la Liberté" de Steiner? Les philosophes comme tous les autres académiciens sont payés par l'État dans notre société socialiste (au moins en Europe); Steiner (comme par ailleurs Ludwig von Mises) n'aurrait jamais accepté un salaire payé par l'État - sinon, comment l'éducation et le secteur spirituel (l'art) peuvent-ils en général être libres et complètement indépendants de l'administration (du gouvernement) et de l'économie?³
- liberté = un esprit libre, une pensée indépendante de l'individu, l'expression libre dans l'art et une éducation libre - sans administration ni subvention par l'État
- fraternité = une économie complètement libre et indépendante de l'État (laissez-faire)
- égalité = l'égalité des droits, c'est- à -dire l'égalité devant la loi
Notes:
¹) Voir l'explication de Steiner sous quelles conditions la démocratie fonctionnera dans
"The Social Future" (chap. 4: The task and the limitations of democracy).
²) Sachez qu'il n'y a pas de différence entre le socialisme et le communisme, comme a démontré J. F. Revel dans Regain démocratique, il est nécessaire d'y ajouter que la solidarité est par définition un acte strictement volontaire; une obligation d'aider les autres ne peut pas être imposée sous la triplicité liberté, fraternité, égalité. Dans l'organisation de la société actuelle, la triplicité est appliquée comme spoliation, fraudernité, engorgéïté. Steiner demande une interprétation correcte du sens de la triplicité (voir références dans note ¹):
³) Cette indépendance est nécessaire pour la triformation de la société qui a été proposée par Steiner; voir "The Threefold Commonwealth".
Un arbre qui tombe ne fait pas du bruit, s'il n'y a personne qui écoute ? - Addendum, 04-Oct-2008
Et si personne n'est là qui voit des couleurs? Elles existent quand même! voir l'explication dans "La Philosophie de la Liberté", début du chap. VI. Dans ce chapitre, Steiner ne mentionne pas les deux adversaires principaux, George Berkeley et Lord Francis Bacon. (Le premier est toujours populaire entre les scientifiques naturels contemporains, comme par exemple, Steven Weinberg.)
- George Berkeley, 1685-1753 (esse est percipi - être est perception; l'incapacité de comprendre le monde sensuel par le spirituel.)
- Lord Francis Bacon ou Baco de Verulam, 1561-1626 (sa vision du monde, idola tribus, specus, fori, et theatri - c'est l'extraction de l'esprit; l'incapacité de trouver l'esprit dans le monde sensuel.)
Mais la logique n'est pas un outil de connaissance.
Pour plus de détails sur Berkeley et Bacon, voir "Geisteswissenschaftliche Erläuterungen zu Goethes 'Faust', tomme 1, GA 272, pp283 de Steiner. Ce livre n'existe peut-être pas en traduction francaise.)
Un dialogue ; il commence avec le Conte de Goethe, mais il trouvera son chemin vers "La Philosophie de la Liberté" :, Addendum, 02-Oct-2008
Je voulais raconter plus sur le Conte de Goethe. Un ami, on l'appelle JF2 ici, savait tout de suite, sans compter la (une) seconde où il a regardé dans le ciel bleu, - c'était le lundi de Pentecôte 2008, ce que le serpent disait au vieux avec la lampe dans "Le conte [du serpent vert]" de Goethe. Je lui avais donné ce conte vendredi soir avant Pentecôte et apparemment il l'a lu tout de suite (ce qui est rare, parce qu'il n'a jamais le temps car il travaille toujours beaucoup pour son nouveau livre dans le secteur de la physique des particules) et il était ravi que Goethe a écrit ce beau conte. Il savait que Goethe était un initie desUpanisads (initié à l'énigme de l'homme et aux secrets du monde). Moi, je pense Goethe était rosicrucien.
Sa réponse spontanée était 100% compatible avec ce que Steiner a dit dans une conférence de 1899 et que JF2 ne connaissait pas. (Goethe lui-même ne s'est jamais exprime sur son conte.)
Trouver la réponse n'est pas très simple, parce que, par exemple, Alice Raphael, qui a écrit un livre sur ce conte et sur le Faust de Goethe, écrit qu'elle ne connaissait pas cette réponse; elle estimait quelque chose de différent, mais sa réponse est moins probable en comparaison avec l'explication de Steiner.
Un autre livre "Le Serpent vert : Conte symbolique" de Oswald Wirth (Traduction/Interprétation) fait référence à Steiner. (JF2 connaît aussi Oswald Wirth, mais pas son oeuvre sur le conte de Goethe.)
Peut-être tu n'as pas encore lu ce conte? Suivre le lien dans la description du livre intitulé : "L'Esprit de Goethe / Sa manifestation dans Faust et dans le conte du Serpent Vert"; ce livre est disponible gratuitement en ligne. Une fois tu as lu "Le conte", et l'appelles aussi "le conte de tous les contes", - c.à.d. tu vas le lire aujourd'hui et tu n'avais jamais autre chose de plus important à faire - (sinon, dis-moi *quand* tu as oublié ce conte :) - je rigole, mais pas trop :) ) - il n'est pas long à lire, - et s'il a plu à JF2, il va te plaire aussi, - tu me diras, ce que tu penses ce que le serpent a dit au vieux? (Ce secret est révélé dans ce conte, Goethe a dit.)
Apràs - à condition que ca t'intéresse toujours,- je t'enverrai - c.à.d. comme digestif - l'explication du conte par Steiner, publiée pour la fête de 150e anniversaire de Goethe, le 28 août 1899. (Tu trouves cette conférence aussi dans le livre référencé ci-dessus et tu peux vérifier ta réponse.)
> Je lis tous les autres [livres de base de Steiner] ?
Mais oui! pas de question. Tu ne le regretteras pas. Il y a une seule difficulté qui concerne le mode de la lecture de sa "Philosophie de la Liberté". Pour le comprendre, il faut qu'on vitalise dans son intérieur chaque idée (c.à.d. chaque phrase) du livre; Steiner appelle cela "lire activement".
Rapelles-toi, ce que Steiner explique dans une de ses oeuvres: une pensée pure est un être vivant; elle porte son caractère propre non-modifiable par l'homme qui le reçoit. Chaque pensée pure (c.à.d. impersonnalisée) représente une vérité éternelle - et "La Philosophie de la Liberté" est le chemin. Ce n'est pas un livre comme les autres. Son contenu au premier regard ou en lisant "en diagonale" semble innocent, mais il a une profondeur inimaginable pour ceux qui possèdent assez d'esprit ouvert pour le percevoir. (Sans esprit ouvert on se referme en soi et on ne peut pas comprendre sa propre relation avec le cosmos de sagesse (l'univers) et avec le cosmos d'amour spirituel (la terre).)
> Bon, au bouleau! Je perds trop de temps.
Mais il faut perdre le temps pour le gagner!
À propos, "voleur du temps", est-ce que tu as lu le conte "Momo" de Michael Ende? Ou son livre encore plus célèbre "L'histoire sans fin"? ME était anthroposophe. Ces deux livres ne sont pas recommandes qu'aux enfants!
je te souhaite une bonne efficacité de lecture!
Note de l'éditeur (Éditions anthroposophiques romandes, Genève, 1983) pour "La Philosophie de la Liberté" (GA 4):
Fondement de la science spirituelle selon l'anthroposophie. Rudolf Steiner aborde ici les problèmes de base de l'éthique et du processus de la connaissance.
Sommaire
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Science de la liberté: Action humaine consciente
Besoin de la connaissance
Pensée, instrument de conception du monde
Monde comme perception
Connaissance de l'univers
Individualité humaine
Existe-t-il des limites à la connaissance ?
Réalité de la liberté: Facteurs de la vie
L'idée de la liberté
Philosophie de la liberté et monisme
Finalité dans l'univers et finalité existentielle
Imagination morale
Valeur de l'existence
Individualité et espèce
Derniers problèmes: Conséquences du monisme.